Notre diable qui êtes odieux (2)
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...
On frappa à la porte de la chambre. Les volets étaient fermés, les doubles rideaux tirés de sorte que la lumière de cette soirée d'été, ne gêne pas leur intimité.
Des bougies que Marise ne se souvenait pas d'avoir allumées, étaient placées sur la cheminée. Marise tourna alors le regard vers la porte, où une deuxième série de petits coups l'avait rappelé à l'ordre.
Il entra. Une magnifique créature apparût dans l'embrasure de la porte. Le Diable, était là, en personne. Il avait certes l'apparence d'un homme mais avec quelque chose de plus. Un charme ténébreux se dégageait de sa chevelure brune.
Marise arrêta son regard sur les deux superbes cornes qui trônaient dans ses cheveux, hypnotisée.
Il était venu pour elle. Quel hommage ! Tellement honorée de cette présence, Marise faillit s'évanouir. Il venait de rentrer dans sa maison en passant par sa chambre. il venait de pénétrer son intimité.
Il faisait chaud dans ce salon, tellement chaud. "Ouvrez donc votre corsage !" suggéra-t'il. Elle aurait pu être génée de cette invitation ; pourtant elle ne le fut point et déboutonna légèrement sa chemise de soie blanche. Elle ne pouvait pas résister à ce charme envoûtant.
Ils passèrent à table mais, elle ne put manger ; comme une adolescente, elle tremblait devant celui qui allait devenir son premier amant.
L'épicière Madame Taupin, ne put s'empêcher ce soir là, de dire à son mari :
"Qu'est-ce qui t'dit, qu'elle n'voit pas un homme la nuit, la sainte nitouche ?"
"P'têt ben, et qu'est-ce que ça peut t'faire ?!" lui répondit son mari, visiblement agacé par les bavardages de sa femme.
Vexée, Madame Taupin, alla se coucher tout en continuant à se demander pourquoi Marise Padagnau avait acheté du Bordeaux. Décidément, c'était bien étrange !
Le lendemain matin, Madame Taupin, qui avait très mal dormi, tant cette histoire la chiffonnait, ne cessa de guetter les volets de Marise qui restaient désespérément fermés...
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